Les enjeux écologiques de La Rosière

L'Observatoire Environnemental permet de référencer la faune, la flore et les milieux sensibles du domaine skiable en réalisant des inventaires et des diagnostics d'espèces et de milieux.
A l'échelle du Domaine Skiable de La Rosière, cet observatoire lui permet de mieux comprendre son milieu écologique et ainsi, baser sa gestion environnementale au-cœur de la gestion de la station.

Depuis 2014, le Domaine Skiable de La Rosière possède donc son propre Observatoire Environnemental et travaille sur le sujet en partenariat avec le bureau d'études en environnement, EPODE. D'autres acteurs, comme le Parc National de la Vanoise, l'ACCA de Montvalezan, l'OGM (Observatoire des Galliformes de Montagne), la Communauté de Communes de Haute-Tarentaise… prennent part aux discussions pour avancer conjointement sur les problématiques soulevées.
Pour l'année 2020, 20 000€ avaient été investis dans cet Observatoire Environnemental.
En 2022, le Domaine Skiable de La Rosière a investit 19 729€ supplémentaires en suivi faune/flore auprès du cabinet indépendant EPODE dans le cadre de l'Observatoire Environnemental et des suivis après travaux.

Dans le cadre de cet observatoire, le Domaine Skiable de La Rosière a fait l'inventaire des espèces présentes sur son sol et a ainsi pris un certain nombre de mesures de protection, tant au niveau de la faune que de la flore de montagne. Ci-dessous, quelques exemples d'animaux et de plantes faisant l'objet de mesures de protection spécifiques durant les différents travaux d'aménagement du domaine et lors des périodes hivernales.

image

Qui protégeons-nous ?

Les grenouilles rousses - Rana temporaria
 

Pour éviter la perturbation et l’écrasement des espèces de grenouilles rousses par les engins de travaux, le Domaine Skiable de La Rosière a installé des barrières à amphibiens sur les zones humides à proximité des secteurs de travaux.

image

Les solitaires - Colias palaeno
 

Le solitaire est un papillon de jour très frillant des myrtilles. C'est une espèce menacée à l'échelle nationale mais très bien implantée en Haute-Tarentaise. Il fait partie d'un suivi particulier de l'observatoire sur le domaine skiable de La Rosière, notamment lors des projets d'aménagement du domaine.

image

Les tétras-lyre - Tetrao tetrix

Concernant le boisement des zones de montagne, la tendance actuelle est à la fermeture naturelle du milieu avec l aprogression des friches et de la forêt. Cette dernière influe négativement sur l’abondance d’insectes. Or, les insectes sont la nourriture principale des poussins de tétras-lyre. Le Domaine Skiable de La Rosière a alors mis en œuvre des opérations de débroussaillage afin d’éviter la fermeture naturelle du milieu et aussi de permettre aux tétras-lyre de nourrir leurs poussins.  

 

image

L'avifaune


En 2018/2019, les travaux du Mont-Valaisan se sont achevés et un suivi d’abondance des populations d’oiseaux nicheurs a alors été mis en place afin d’analyser les indices de présence des espèces.

 

image

Quelles espèces florales préservons-nous ?

Les différents inventaires font ressortir une richesse spécifique très importante et des cortèges d'espèces diversifiés selon les habitats. Elles sont caractérisées des zones subalpines à alpines où les conditions abiotiques (températures, vent, sol, ensoleillement, neige...) sont difficiles. Sur le domaine skiable de la Rosière, 3 espèces protégées sont recensées à savoir :

 

Le lycopode des Alpes - Diphasisastrum alpinum
 

Les plus belles populations de lycopode sont en Tarentaise. Cette espèce est intégralement protégée en France. 
Afin de la préserver au mieux, une opération spécifique a été mise en œuvre avant les travaux d’extension du Mont-Valaisan : il s’agit de la technique de l’étrépage. Elle se déroule selon plusieurs étapes : 

1.  Avant de commencer le processus d’étrépage, nous avons dû vérifier la présence du lycopode aux abords du chantier du Mont-Valaisan.
2.  Une fois l’espèce identifiée nous avons balisé le périmètre. 
3.  Nous avons par la suite trouvé des sites « receveurs ». 
4.  L’étrépage a alors pu commencer : il s’agissait d’enlever les mottes de terre contenant le lycopode ainsi que son appareil racinaire puis de le replanter dans les sites receveurs. 
Par ce procédé, l’espèce a été protégée et est amenée à se reproduire.

 

La Primevère du Piémont - Primula pedemontana

L'Androsace des Alpes - Androsace Alpina

Quels milieux écologiques préservons-nous ?

TOUS ! et en particulier les zones humides 

Les zones humides présentent des fonctions essentielles pour la biodiversité, la protection de notre ressource en eau mais également pour l'usage économiques et récréatifs impliquant une necessité de préservation. C'est une espace de transition entre la terre et l'eau qui constitue une véritable richesse biologique et fonctionnelle. Un grand nombre de zones humides est répertorié sur le domaine skiable par le Conservatoire du Patrimoine Naturel de la Savoie (CPNS) et l'observatoire environnemental. L'identification de ces zones est possible par la flore herbacée inféodée aux milieux humides et l'hydromorphie du sol (présence d'eau toute l'année).